dimanche 5 février 2023

EFFECTIVITE DES CLASSES CULTURELLES AU BENIN: Jean-Michel Abimbola réussit là où les autres ont piétiné

 Les classes culturelles officiellement lancées le vendredi 03 février 2023 au Collège d'enseignement général de Gbégamey à Cotonou

Les classes culturelles constituent un projet cher au Président Patrice Talon et son gouvernement. Ils l'ont fait savoir depuis le début du premier quinquennat à travers le Programme d'Action du Gouvernement 1. Pourtant cette initiative noble inscrite dans le grand projet Talent, n'a pu voir le jour malgré le fignolage qu'il a subi sous les différents ministres en charge de la culture qu'a connus le régime de la rupture. Il reste à remarquer que depuis le retour de Jean-Michel Abimbola au poste ministériel du tourisme de la culture et des arts, ce projet a connu une nouvelle allure jusqu'à sa concrétisation ce vendredi 03 février 2023. 


Les Ministres Abimbola et Chabi admirant les premières notes de l'expériementation

Quatre disciplines sont retenues pour démarrer les classes culturelles au Bénin. Il s'agit de la musique, de la danse, du théâtre et des arts plastiques. Quatre-vingt-neuf (89) établissements scolaires secondaires publiques sont identifiés pour conduire la phase pilote. L'effectif des encadreurs par établissement retenu est de dix (10) soit un effectif national de huit-cent quatre-vingt-dix (890) jeunes qualifiés et formés pour la mission. Ainsi trois-cent quarante (340) apprenants représentent la cible bénéficiaire par collège. Tout calcul fait, trente mille deux-cent-soixante (30260) élèves seront impactés positivement par les classes culturelles chaque année. Pas assez, vu le nombre de collèges qu'il reste à couvrir afin de donner la même chance à tous les apprenants béninois. Une injustice que le gouvernement devra vite corriger est l'extension en un temps record des classes culturelles dans tous les établissements secondaires du pays. Si tous les treize (13) arrondissements de Cotonou disposent chacun d'au moins un collège pilote, alors qu'il y a des communes du Bénin qui attendent leur tour, il faudra parer au plus pressé. Cependant il fallait démarrer, c'est là tout le mérite du lancement des classes culturelles. 

Les encadreurs ont effectivement pris service le mercredi 1er février dans leurs lieux respectifs d'affectation sur toute l'étendue du territoire national. Ils doivent intervenir deux fois par semaines c'est-à-dire les mercredis et les vendredis. 

Blaise Tchetchao coordonnateur national du projet Talent

Blaise Tchetchao, directeur des arts et du livre est le coordonnateur national du projet Talent. Ayant travaillé d'arrache-pied avec une équipe dynamique, rompue à la tâche, il aurait surmonté plusieurs obstacles pour faire aboutir les classes culturelles. En bon acteur culturel averti, nos enquêtes ont cerné certaines difficultés inhérentes à la mise en oeuvre des classes culturelles.

Les classes culturelles, plutôt une agence pour leur gestion?

Vue l'importance, la dimension socio-pédagogique et les besoins nécessaires pour la mise en oeuvre durable des classes culturelles pour le bonheur des apprenants et pour un Bénin futur culturellement compétitif, il serait judicieux de penser à autonomiser ce projet. En effet, des difficultés selon nos investigations auraient été liées plus au financement qu'à la dimension technique du projet. Ces financements logés dans le Programme d'investissement public (Pip), ne permettaient pas de réussir en temps réel et durablement les activités inscrites par étape. Le paiement des formateurs des formateurs après la formation des encadreurs, a tardé et a fait des mécontents dans les rangs des formateurs. L'attente des ressources pour la rémunération des encadreurs a influencé le calendrier préalablement établi pour leur affectation. A tout ces maux, peut-on ajouter la rémunération des cadres membres de la coordination de ce projet? Ils sont pour la plupart agents du ministère du tourisme de la culture et des arts. Perçoivent-ils une rémunération spécifique à la tâche qu'ils accomplissent dans ce pojet? Une mission des hommes et les moyens dit-on. Ne vaudrait-il mieux pour le gouvernement, d'autonomiser le budget consacré au projet dans une institution à autonomie financière placée sous la tutelle du ministre du tourisme de la culture et des arts? Surtout qu'au plan technique le projet des classes culturelles ne souffre pas d'insuffisances notoires, si ce n'est le seul volet financier.  

Le ministre du tourisme de la culture et des arts Jean-Michel Abimbola, chef de file des classes culturelles est à féliciter pour sa perspicacité et son dynamisme. Il a su donner les orientations qu'il faut pour concrétiser un projet dont le démarrage a longtemps piétiné. Les félicitations vont également au ministre de l'enseignement secondaire technique, de la formation professionnelle (Mestfp) Kouaro Chabi qui a su entériner les actes de son prédécesseur Mahougnon Kakpo (très engagé aux premières heures des classes culturelles) en mettant les cadres compétents et les services flexibles du Mestfp à l'introduction de ce projet dans le programme éducatif formel. 

Enfin, il faut reconnaître que l'introduction des classes culturelles dans l'enseignement secondaire vient satisfaire une recommandation de l'Unesco qui encourage l'introduction de la culture dans l'éducation formelle et non formelle afin de contribuer à une transmission durable du patrimoine culturel immatériel de génération en génération. 

Vivement que le gouvernement réussisse ce pari qui se veut durable, afin que ce programme ne s'estompe point sous aucun régime futur. 


Happy Sylvestre GOUDOU 


mardi 27 décembre 2022

13ème EDITION DU FERIDAMA, EPILOGUE HEUREUX, TOWARA FELICITEE

 

Feridama 2022 révèle le rituel de sortie des masques guèlèdè nocturnes de Covè Naogon

société du guèlèdè de la communauté Mahi Bassokpo d'Agonlin    

                                                                                         Marcel Zounon  Président Ong Towara  



                  Grand Masque Iya-Efè 

Du 23 au 25 décembre 2022 l'association Towara Bénin, Ong accréditée par l'Unesco pour les fonctions consultatives de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Pci) a tenu le pari de la 13ème édition du Festival des rituels et des danses masquées (Feridama) avec succès. Le choix fait par le comité d'organisation est de révéler les sociétés de masque Guèlèdè de la communauté Mahi Basssokpo (Mahi dépourvus de collines) de la région Agonlin. La raison est liée à la spécificité des masques guèlèdè des Mahi Bassokpo. Elle réside dans la technique de sculpture caractérisée par le mouvement des têtes de masque, des têtes de masque guèlèdè qui se meuvent comme des marionnettes. Cette caractéristique est absente chez les guèlèdè des Yoruba-Nago, authentiques communautés détentrices de cet élément du PCI de l'Humanité. D'autres masques tels que zangbéto, Kaléta, Kpodji-guèguè ont agrémenté l'édition.

Le premier jour du festival est consacré à la conférence de presse du lancement de la 13ème édition. Présidée par Happy Sylvestre Goudou le chargé de communication de l'association Towara-Benin, elle a connu la participation de plusieurs journalistes. Cet effectif de la presse est élargi à la présence des invités à savoir la délégation de Laboratorio arts contemporains, des délégués des associations de ballets du Bénin. Au présidium, le chargé de communication était entouré de deux représentants des communautés Mahi Bassokpo, le responsable Pascal Aissété dit "Agba èfè", le sculpteur principal de guèlèdè Irénée Zounnon dit "Agbègui" et Patrice Ahossou le trésorier de l'association Towara. L'objectif de cette première activité du Feridama 2022 et de dévoiler au public la programmation de la 13è édition et ses innovations par le canal des médias.

Le jour 2 a été marqué dans la matinée par la la conférence publique sur le thème "Les masques guèlèdè de la communauté Mahi Bassokpo d'Agonlin-Covè, spécificité et état de sauvegarde." Elle est modérée par Dr. Dorothée Dognon Maître-Assistant à l'Université d'Abomey-Calavi (Uac), coordonnateur de formation à l'Institut national des métiers d'arts, d'archéologie et de la culture (Inmaac). Comme conférenciers, Pascal Aisseté dit Agba-èfè représentant de la communauté guèlèdè de Covè Naogon et Marcel Zounon, expert Pci de l'Unesco, prédident de l'Association Towara-Bénin. Avec un public majoritairement composé des étudiants de l'Ecole du patrimoine africain (Epa), de l'Inmaac et de la sociologie -anthropologie de l'Uac, les échanges ont porté sur les techniques de sculpture des têtes de guèlèdè marionnettes, l'état de la transmission aux jeunes générations, la dimension sacrée du guèlèdè des Mahi Bassokpo qui nécessite une initiation des porteurs et acteurs pratiquants. Il est à retenir que le guèlèdè des Mahi, bien que différent de celui des Yoruba-Nago tire sa source de cette communauté. Sa spécificité qu'est le mouvement de la tête du masque n'est qu'une recréation de cet élement dont le genre oral est inscrit sur la liste représentative du Pci de l'Unesco.
La soirée a permis au public de découvrir et vivre le rituel de sortie des masques nocturnes. Cette expressions culturelle inédite à Cotonou s'est déroulée à l'Espace Towara de 21h30 à minuit. Plusieurs masques guèlèdè nocturnes ont défilé par ordre hiérarchique. Déjà aux crépuscules, le masque "Agbo"  annonciateur des rituels a fait sa sortie anticipée pour exorciser l'environnement des mauvais esprits et apprêter le cadre pour accueillir les masques nocturnes "agbagba", "Ikô Yéwé", "Dakèyê",  "Tolègba", "Ahouandjô tolègba", "Adjinakou Guélou", "Yêhoué zogbannon",  jusqu'au masque "Tétédé qui précède le grand masque "Iya -èfè" la mère guèlèdè qui clôture le rituel. A chaque masque correspond des attributs oraux chantés et louangés suivis de leurs panégyriques respectifs. La présente cérémonie est placée sous l'égide et la présence effective des parrains Tankien Dayo, père fondateur de l'Association pour la sauvegarde des masques africains (Asama), initiateur du Feridama pour Towara, et Leopold Gbenou, Président d'honneur de Towara-Bénin.                     


                    Tankien Dayo & Marcel Zounon à sa droite                                                                    Léopold Gbenou 

Le dimanche 25 décembre, dernier jour de la 13è édition du Feridama est entièrement dédié à l'expression dansante des masques Guèlèdè diurnes de Covè Naogon, au kaleta échassiers Yémalin venus d'Allada et Zangbéto de Mênontin (Cotonou). les festivités de la clôture ont reçues la visite d'une délégation conduite par l'Honorable Chantal Ahyi Députée à l'Assemblée nationale, Gilbert Déou Malé ancien directeur général du Fonds des arts et de la culture. A cette délégation s'ajoute celle des têtes couronnées et chefs de cultes dont le roi de Tokpadomè Sinfa Tchoklo et le roi Central des Xla de Xêvê Sa Majesté Houenouhognon venue de Grand-Popo (la commune béninoise jumelée à celle de Macouria en Guyane). 
            






samedi 24 décembre 2022

CULTURES ITINERANTES: FERIDAMA 2022: La sortie des masques nocturnes du ...

CULTURES ITINERANTES: FERIDAMA 2022: La sortie des masques nocturnes du ...:   FeRiDaMa 2022 Le rituel de sortie des masques nocturnes du Guèlèdè d'Agonlin - Covè, une première à Cotonou ...

FERIDAMA 2022: La sortie des masques nocturnes du guèlèdè d'Agonlin Covè Naogon, une spécificité du guèlèdè sans pareil.

 FeRiDaMa 2022

Le rituel de sortie des masques nocturnes du Guèlèdè d'Agonlin - Covè, une première à Cotonou

la sortie du Masque Agbo l'annonciateur

En préludes à la sortie des masques nocturnes de la société de masque Guèlèdè d’Agonlin Covè Naogon ce samedi 24 décembre 2022, le masque annonciateur de ceux qui précéderont le « Èfè » cette nuit s’appelle « Agbo ». Il est 18h18. Agbo fait sa sortie avant le crépuscule pour balayer l’environnement qui accueillera les nombreux masques nocturnes, au cours du rituel de vénération du grand masque « Èfè ». Agbo fait des pas comptés en avant -arrière (3X), aux portes du couvent, avant de prendre la tête de la procession qui fait le tour du quartier. Ce parcours circonscrit le lieu qui accueille le rituel de sortie nocturne des Guèlèdè d’Agonlin-Covè Naogon. C’est une procession qui exorcise l’environnement des mauvais esprits. Avant la purification ponctuelle de l’espace où sortiront les masques nocturnes Agbagba - Ikô Yéwé- Nago, jusqu’au masque Tétédé qui précède immédiatement à Èfè. Ce soir la purification des lieux se fera à l’aide d’un canaris enflammé de mèche imbibée d’huile de palme ou huile rouge sous le contrôle et l’égide de IYA. Après, une aspersion de tisane de purification entérinera le processus.

la procession d'exorcisme du quartier
Ce rituel jamais vécu à Cotonou est rendu possible grâce à l'association Towara-Bénin, ONG accréditée 90346 pour les fonctions consultatives liées à la mise en œuvre de la convention 2003 de l’UNESCO. Feridama met la visibilité sur cette société de masques Guèlèdè spécifique d’Agonlin, dont les têtes de masques se meuvent comme des marionnettes. Sous la direction de Marcel ZOUNON président de Towara Bénin Expert PCI de l’UNESCO assisté de Happy Goudou gestionnaire du patrimoine culturel, votre humble serviteur.

lundi 28 novembre 2022

MACOURIA et GRAND-POPO jumelées. Des projets de sport nautique en témoignent

 


 Partagé avecGrand-Popo et Macouria jumelées
Grand-Popo et Macouria dans l'harmonie de la coopération decentraliée
Actes concrets, des projets sportifs en témoignent.

Ce lundi 28 novembre 2022 est marqué d’une pierre blanche dans la vie des deux communes. Après l’acceptation et la volonté de jumelage, la municipalité de Macouria en Guyane a entrepris avec la Mairie de Grand-Popo au Bénin, les démarches idoines pour joindre l’acte à la parole. Signature de parapheurs, visite de sites touristiques et surtout, la concrétisation des activités inscrites dans le cadre des projets sportifs axés sur le développement du sport nautique, telles sont les composantes qui meublent le séjour des dix membres de la délégation de Macouria au Bénin.

Le sport nautique est choisi à dessein car Grand-Popo et Macouria partage l’eau comme source de richesse et de rayonnement de leurs territoires respectifs. Cependant cette ressource non trop exploitée par les deux communes, attend son envol pour l’année 2022-2023 grâce à un financement du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, que Macouria met à la disposition de ce jumelage. Désormais L’océan Atlantique, Fleuves, rivières, lacs, lagunes, et criques, serviront d’activités nautiques pour le bonheur des sportifs des deux Communes.
Les Maires Adelson Gilles de Macouria et Jocelyn Ahyi de Grand-Popo, sont satisfaits de cette coopération décentralisée qu’ils conduisent ensemble depuis décembre 2021.
Rappelons que l’idée de jumelage de Macouria et Grand-Popo est née de l’amitié entre deux éminentes Professeures des Universités. Il s’agit de Mme Monique Blerald Professeure Titulaire des Universités, enseignante à l’université de Guyane et son homologue Mme Dorothée Kindé Gazard, Professeure émérite, ancienne ministre de la santé en République du Bénin.

samedi 22 octobre 2022

Macouria en Guyane, Grand-Popo au Bénin, deux Communes en phase

 

Coopération décentralisée

Le jumelage des Communes de Macouria en Guyane et Grand-Popo au Bénin concrétisé

Une délégation de Macouria attendue  à Grand-Popo dès fin novembre prochain




Depuis décembre 2021 le jumelage des communes de Macouria en Guyane et Grand – Popo au Bénin est acté. Macouria est la commune guyanaise de résidence du Professeur Monique Blerald, présidente de l’Observatoire régional du Carnaval guyanais (Orcg). Profitant du séjour de Marcel Zounon l’invité d’honneur aux assises internationales du carnaval, le Professeur Blerald et Mylène Danglades, Maître de Conférence et directrice du laboratoire Minea (Migration Interculturalité et Education en Amazonie) ont facilité une rencontre entre une délégation de la mairie de Macouria et leur hôte. La séance a eu pour cadre la salle de conférence Loïc Daniel du laboratoire Minea à l’université de Guyane, le mardi 4 octobre 2022. La délégation de la mairie de Macouria conduite par le 6eme adjoint au Maire, Claude R., délégué à l’éducation et membre de la commission culture, a confié à l’invité, une lettre d’information destinée à  son Excellence Marc Vizir, Ambassadeur de France près le Bénin.

L’objectif de la séance est de partager avec Marcel Zounon, président de l’association Towara partenaire de l’Orcg les projets en cours avec Grand-Popo, dans une logique de préparation du terrain. En effet, l’idée du jumelage de Macouria et Grand-Popo est née des  voyages au Bénin du Professeur Monique Blerald. Elle l’a portée vers les autorités de sa ville de résidence. Celles-ci ont favorablement accueilli sa proposition, l’ont étudiée puis l’ont actée à la délibération du conseil communal de décembre 2021. Selon Synthia Sully Chargée des affaires culturelles et de cette coopération, la Ville de Macouria a notifié le jumelage officiel en début d’année 2022 aux autorités de Grand-Popo. Sans tarder, des projets sportifs sont initiés, notamment la natation et d’autres sports halieutiques en faveur des deux villes. En effet, l’eau est très présente à Macouria comme à Grand-Popo. Mais elle n’est pas pour autant exploiter en termes de développement économique et d’attractivité touristique. Macouria s’appuie sur une opportunité de financement de projets sportifs que lui offre le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, pour valoriser ses échanges sportifs entre les deux communes en 2022 et 2023.

Un séjour au Bénin fin novembre

Une délégation de Macouria séjournera au Bénin du 28 novembre au 3 décembre  prochain. Animer le jumelage entre Macouria et Grand-Popo est la priorité de ce séjour. Il sera inscrit dans cet agenda, une visite de travail entre autorités communales mais aussi une visite de terrain et des potentialités d’accueil des infrastructures sportives annoncées. Une immersion touristique n’est pas exclue de cette première descente officielle de Macouria, une des  communes guyanaises, bastion d’une panoplie d’afro descendants.

Bien d’autres projets connexes émanent de la ville de Macouria pour impacter le Bénin. Dans le domaine de l’agronomie, le projet Songhaï de Porto-Novo ainsi que d’autres centres agro-pastoraux du Benin sont convoités par le Lycée agricole de Matiti à Macouria pour accueillir une immersion professionnelle de ses apprenants en guise de stage. C’est l’idée de l’élue communale Rose Daniel, trente ans de carrière d’enseignante d’horticulture et d’agronomie, 9eme Adjointe au Maire de la commission agriculture, économie et emploi de la commune de Macouria. Plusieurs fois de passages au Bénin, Rose Daniel reste sidérée par le projet Songhaï. Elle pense qu’il doit faire école et compte réaliser pour ses apprenants ce rêve d’ici 2024 afin de susciter une éventuelle contagion de l’exemple en Guyane.

Sur le plan artistique, une troupe de danse traditionnelle de Macouria est déjà invitée en juillet 2023 au festival de danses qu’organise le béninois Gilbert Akuesson dans les collines à Dassa. En préludes à la descente du groupe guyanais au Benin, sa responsable Vero Mariana fera une prospection du terrain courant décembre en vue de préparer l’arrivée de sa troupe en juillet 2023. 


Marcel Zounon a fait savoir son soutien aux différents projets portés par Macouria pour leur avancement. Il a promis transmettre à Son Excellence Marc Vizir, Ambassadeur de France près le Bénin et au maire de Grand-Popo leurs messages respectifs. La séance s’est achevée par une photo de famille et une remise de cadeau symbolique à l’hôte par la mairie de Macouria.

 

Happy Sylvestre GOUDOU

 

lundi 17 octobre 2022

Le Carnaval guyanais et le Touloulou objet d'inscription à l'Unesco

Inscription du Carnaval et son Touloulou à l’Unesco

L’Observatoire régional du carnaval guyanais fait la demande officielle

Sous l’égide de sa présidente Professeur Monique Blerald, l’Observatoire régional du carnaval guyanais (Orcg) en partenariat avec le Laboratoire Minea (Migration, interculturalité et éducation en Amazonie) de l’Université et la Collectivité territoriale de Guyane, a procédé à la remise officielle de sa demande de candidature à l’inscription du carnaval guyanais et son personnage Touloulou dans le Registre des bonnes pratiques de la Convention 2003 de l’Unesco. La demande est remise au directeur de la culture de la jeunesse et Sports Cyril Goyer (son adjoint Johny Malarme aussi présent) qui a promis la transmettre à la ministre de la culture et de la communication de France. C’était lors de la cérémonie de clôture des deuxièmes assises internationales du carnaval guyanais, organisées autour du thème « Carnaval et santé », à l’Ensemble culturel régional (Encre) à Cayenne le 1er octobre 2022. Plusieurs personnalités politico-administratives, scientifiques et professionnelles ont répondu présentes à l’invitation de l’observatoire et de l’Université. Le Parrain de ces 2èmes assises a nom Marcel Zounon, président de l’association Towara, Ong accréditée N°90346 à l’Unesco pour les fonctions consultatives du Pci, représentant le secteur Afrique au Conseil international des organisations de festivals de folklores et d’arts traditionnels (Cioff),

En présence de plusieurs personnalités, le Professeur Monique Blerald et le comité d’organisation des deuxièmes assises du carnaval guyanais, ont acté leur engagement à inscrire le Carnaval guyanais et son masque emblématique Le Touloulou, sur la liste de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Pci) dans le registre des bonnes pratiques de la Convention 2003. Cet acte officiel vient après l’étape de reconnaissance en 2017 du carnaval guyanais comme élément du patrimoine national français. Le processus une fois lancé, est irréversible, dira Monique Blerald, même si la suite du parcours s’annonce laborieuse. Avec détermination et l’onction de la France comme Etat-partie, le bout du tunnel sera atteint d’ici 2025. Pour y parvenir, il faut acquérir l’adhésion de toutes les communautés guyanaises à la cause du Carnaval, réaliser des activités et projets de transmission du carnaval  avec et pour la jeunesse afin d’en assurer une bonne transmission.

Enquête de l’Adhésion des Communautés


Apatou chez Lamourai, leader traditionnel                                 Maiman chez le chef coutumier 

L’observatoire régional du carnaval guyanais (Orcg) conscient de la tâche à  accomplir dans le processus de sauvegarde du carnaval et de son Touloulou, a entrepris sans tarder, une tournée vers les communautés Businenge du bord du fleuve Maroni. Avec l’efficace médiation du Président du Grand Conseil Coutumier Bruno Apouyou, la délégation accèdera aux Capitaines et chefs coutumiers Businenge de Maiman et au leader traditionnel Lamourai  dans la commune d’Apatou. L’objectif est d’informer ces communautés sœurs aux Créoles sur l’enjeu de l’inscription du Carnaval comme un élément du patrimoine immatériel national qui se veut inclusif sans couleurs politiques, ni assertions culturelles, identitaires et religieuses contradictoires. L’adhésion de toutes les communautés à la sauvegarde du Carnaval guyanais et son personnage Touloulou est une condition sine qua non pour la réussite du dossier d’inscription. A Maiman comme à Apatou, les communautés Businenge ont reçu avec cœur le message d’information et de sensibilisation porté par les membres de l’Orcg appuyés par la présence de leur hôte Marcel Zounon délégué du secteur Afrique au Cioff, un partenaire de l’Unesco. Elles ont accordé leurs bénédictions (par la pratique de rituels symboliques significatifs faits d’eau et de rhum) et confirmé leur pleine adhésion à cette noble cause qui revêt un acte majeur de sauvegarde du Carnaval en faveur de toute la Guyane. 

Des Conférences et rencontres itinérantes

Marcel Zounon face au public du Ciap                                                    Après la conférence à l'UG


public de Saint-Laurent & Mana

Les deuxièmes assises ont été meublées de plusieurs communications, sous-thèmes de la thématique « carnaval et santé » dans la salle de spectacle de l’Encre les 30 septembre et 01 octobre 2022. Elles se sont élargies aux conférences données par Marcel Zounon sur le thème « Masques et divinités du Bénin, de la transposition du patrimoine cultuel à la scène du spectacle. » Grâce au Laboratoire Minea de l’Université de Guyane (Ug) et sa directrice Mylène Danglades, Marcel Zounon s’est entretenu avec le monde universitaire et les béninois de la diaspora autour de ce thème dans l’Amphi A le 3 octobre avec succès. Le 4 octobre, il a animé une séance avec les étudiants en Licence patrimoine et lettres de l’Ug dans le cours du Professeur Blerald. Les échanges se sont articulés autour des notions du patrimoine culturel.

Marcel Zounon s’est acquitté du même exercice, sur le même thème, dans la Commune de Mana le 5 octobre 2022, à la bibliothèque de la ville sous l’égide de son responsable Remy Aubert, promoteur du festival international du livre, cadre dans lequel s’inscrit cette activité. Rémy Aubert est aussi promoteur du festival international de contes de la ville de Mana.

A Saint-Laurent du Maroni, ce fut l’apothéose grâce à l"accueil et l'hospitalité réservés par Mme le maire Sophie Charles qui a délégué les deux élues municipales Barbara Bartebin conseillère Patrimoine-tourisme et Renée Lise Briquet la conseillère culture pour la coordination et le suivi. En effet, la conférence tenue au Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (Ciap) le 6 octobre, au cœur des bagnes du camp de la transportation, a regroupé plusieurs africains résidants en Guyane, des brésiliens et Saint-Laurentins qui ne pouvaient camoufler leur engouement et curiosité afférents audit thème lié en partie au vodoun. Une visite guidée grâce à  la médiation de Dame Tania Saint-Aimé cheffe service  archives et collections, a agrémenté les 72heures passées dans la ville. Une séance de travail axé sur la sauvegarde du Jé-Farine (un Touloulou atypique) s’est voulue un partage d’expériences avec l’association des Jé-farine de Saint-Laurent et son président Philippe Thomas, concepteur doué et une griffe singulière  des corniches du Jé-farine, rejoint par son vice-président Gilbert Sainte-Luce (un ancien Jé-farine) qui est un élu communal. C’est la somptueuse salle rouge multimédia  Micro-folie du Ciap qui a servi de cadre pour cette séance symbolique inscrite dans le processus d’information, de sensibilisation et d’adhésion des communautés qui pratiquent le carnaval (et le Touloulou), pour son inscription à l’Unesco. La fin de la tournée dans l’Ouest sera marquée par la rencontre avec les étudiants du Surinam et leurs enseignants concernés partenaires. Des échanges fructueux autour d’images  témoins sur quelques masques et divinités béninois, le carnaval guyanais vécu par les surinamiens, le partage des contes créoles et béninois,  avec les étudiants venus de l’Université du Surinam ont conclu en beauté les activités inscrites à Saint-Laurent du Maroni le 7 octobre.

 Mme Blerald présidente de l’Orcg a manifesté son satisfecit total pour la réussite des activités diverses. Au nom de l’observatoire, elle a  insisté sur ses remerciement à l’endroit du comité local de Saint-Laurent dynamique grâce à la partition jouée par dame Tania Saint-Aimé cheffe du service des archives et des collections et toute la direction du patrimoine culturel. Elle n’a pas oublié ses gratitudes vis-à-vis de l’Inspe représenté par sa directrice Sonia Francius. Ses gratitudes vont également à l’endroit des Mairies de Cayenne, de Sinnamary, de Remire-Montjoly, de  Macouria, de Matoury, et à la Cacl qui a spécialement attribué un véhicule de luxe à la délégation du Benin, de Saint-Laurent du Maroni avec sa Mairestre Mme Sophie Charles et le conseil municipal, de la ville de Mana, l’Université de Guyane et son Président Antoine Primerose, ainsi que le Laboratoire Minea, Mme Blerald reste aussi reconnaissante vis-à-vis du recteur de l’académie de Guyane Philippe Dulbeco, du Vice-président Emmanuel Prince, chargé de la culture à la Collectivité Territoriale de Guyane qui ont témoigné par leur présence effective aux assises leur soutien,  Quant aux autres partenaires associés aux activités des deuxièmes assises du carnaval dans l’Ouest, ils ont eu droit à un témoignage publique de gratitudes. Il s’agit notamment de la Communautés des communes de l’ouest guyanais (Ccog). Selon la Présidente de l’Orcg, la Ccog a gracieusement mis à disposition une pirogue motorisée conduite en 4h de navigation par l’expérimenté Abolo en aller-retour sur le fleuve Maroni, Saint-Laurent – Apatou via Maiman, avec l’équipe de reportage de Guyane Première et le documentaire sur la participation de l’observatoire au Feridama 2019.  Enfin satisfecit doit être décerné aux membres de l’Observatoire régional du carnaval guyanais, majoritairement constitué de braves dames « Des Amazones » (Alberte, Cathia, Yolande, Maude, Cécile la doctorante, Mylène, Kylian et parents alliés), qui gravitent autour de leur Présidente Monique Blerald et le Vice-président Brunel Boutrin.

 

Happy Sylvestre GOUDOU