dimanche 5 février 2023

EFFECTIVITE DES CLASSES CULTURELLES AU BENIN: Jean-Michel Abimbola réussit là où les autres ont piétiné

 Les classes culturelles officiellement lancées le vendredi 03 février 2023 au Collège d'enseignement général de Gbégamey à Cotonou

Les classes culturelles constituent un projet cher au Président Patrice Talon et son gouvernement. Ils l'ont fait savoir depuis le début du premier quinquennat à travers le Programme d'Action du Gouvernement 1. Pourtant cette initiative noble inscrite dans le grand projet Talent, n'a pu voir le jour malgré le fignolage qu'il a subi sous les différents ministres en charge de la culture qu'a connus le régime de la rupture. Il reste à remarquer que depuis le retour de Jean-Michel Abimbola au poste ministériel du tourisme de la culture et des arts, ce projet a connu une nouvelle allure jusqu'à sa concrétisation ce vendredi 03 février 2023. 


Les Ministres Abimbola et Chabi admirant les premières notes de l'expériementation

Quatre disciplines sont retenues pour démarrer les classes culturelles au Bénin. Il s'agit de la musique, de la danse, du théâtre et des arts plastiques. Quatre-vingt-neuf (89) établissements scolaires secondaires publiques sont identifiés pour conduire la phase pilote. L'effectif des encadreurs par établissement retenu est de dix (10) soit un effectif national de huit-cent quatre-vingt-dix (890) jeunes qualifiés et formés pour la mission. Ainsi trois-cent quarante (340) apprenants représentent la cible bénéficiaire par collège. Tout calcul fait, trente mille deux-cent-soixante (30260) élèves seront impactés positivement par les classes culturelles chaque année. Pas assez, vu le nombre de collèges qu'il reste à couvrir afin de donner la même chance à tous les apprenants béninois. Une injustice que le gouvernement devra vite corriger est l'extension en un temps record des classes culturelles dans tous les établissements secondaires du pays. Si tous les treize (13) arrondissements de Cotonou disposent chacun d'au moins un collège pilote, alors qu'il y a des communes du Bénin qui attendent leur tour, il faudra parer au plus pressé. Cependant il fallait démarrer, c'est là tout le mérite du lancement des classes culturelles. 

Les encadreurs ont effectivement pris service le mercredi 1er février dans leurs lieux respectifs d'affectation sur toute l'étendue du territoire national. Ils doivent intervenir deux fois par semaines c'est-à-dire les mercredis et les vendredis. 

Blaise Tchetchao coordonnateur national du projet Talent

Blaise Tchetchao, directeur des arts et du livre est le coordonnateur national du projet Talent. Ayant travaillé d'arrache-pied avec une équipe dynamique, rompue à la tâche, il aurait surmonté plusieurs obstacles pour faire aboutir les classes culturelles. En bon acteur culturel averti, nos enquêtes ont cerné certaines difficultés inhérentes à la mise en oeuvre des classes culturelles.

Les classes culturelles, plutôt une agence pour leur gestion?

Vue l'importance, la dimension socio-pédagogique et les besoins nécessaires pour la mise en oeuvre durable des classes culturelles pour le bonheur des apprenants et pour un Bénin futur culturellement compétitif, il serait judicieux de penser à autonomiser ce projet. En effet, des difficultés selon nos investigations auraient été liées plus au financement qu'à la dimension technique du projet. Ces financements logés dans le Programme d'investissement public (Pip), ne permettaient pas de réussir en temps réel et durablement les activités inscrites par étape. Le paiement des formateurs des formateurs après la formation des encadreurs, a tardé et a fait des mécontents dans les rangs des formateurs. L'attente des ressources pour la rémunération des encadreurs a influencé le calendrier préalablement établi pour leur affectation. A tout ces maux, peut-on ajouter la rémunération des cadres membres de la coordination de ce projet? Ils sont pour la plupart agents du ministère du tourisme de la culture et des arts. Perçoivent-ils une rémunération spécifique à la tâche qu'ils accomplissent dans ce pojet? Une mission des hommes et les moyens dit-on. Ne vaudrait-il mieux pour le gouvernement, d'autonomiser le budget consacré au projet dans une institution à autonomie financière placée sous la tutelle du ministre du tourisme de la culture et des arts? Surtout qu'au plan technique le projet des classes culturelles ne souffre pas d'insuffisances notoires, si ce n'est le seul volet financier.  

Le ministre du tourisme de la culture et des arts Jean-Michel Abimbola, chef de file des classes culturelles est à féliciter pour sa perspicacité et son dynamisme. Il a su donner les orientations qu'il faut pour concrétiser un projet dont le démarrage a longtemps piétiné. Les félicitations vont également au ministre de l'enseignement secondaire technique, de la formation professionnelle (Mestfp) Kouaro Chabi qui a su entériner les actes de son prédécesseur Mahougnon Kakpo (très engagé aux premières heures des classes culturelles) en mettant les cadres compétents et les services flexibles du Mestfp à l'introduction de ce projet dans le programme éducatif formel. 

Enfin, il faut reconnaître que l'introduction des classes culturelles dans l'enseignement secondaire vient satisfaire une recommandation de l'Unesco qui encourage l'introduction de la culture dans l'éducation formelle et non formelle afin de contribuer à une transmission durable du patrimoine culturel immatériel de génération en génération. 

Vivement que le gouvernement réussisse ce pari qui se veut durable, afin que ce programme ne s'estompe point sous aucun régime futur. 


Happy Sylvestre GOUDOU 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire