samedi 22 octobre 2022

Macouria en Guyane, Grand-Popo au Bénin, deux Communes en phase

 

Coopération décentralisée

Le jumelage des Communes de Macouria en Guyane et Grand-Popo au Bénin concrétisé

Une délégation de Macouria attendue  à Grand-Popo dès fin novembre prochain




Depuis décembre 2021 le jumelage des communes de Macouria en Guyane et Grand – Popo au Bénin est acté. Macouria est la commune guyanaise de résidence du Professeur Monique Blerald, présidente de l’Observatoire régional du Carnaval guyanais (Orcg). Profitant du séjour de Marcel Zounon l’invité d’honneur aux assises internationales du carnaval, le Professeur Blerald et Mylène Danglades, Maître de Conférence et directrice du laboratoire Minea (Migration Interculturalité et Education en Amazonie) ont facilité une rencontre entre une délégation de la mairie de Macouria et leur hôte. La séance a eu pour cadre la salle de conférence Loïc Daniel du laboratoire Minea à l’université de Guyane, le mardi 4 octobre 2022. La délégation de la mairie de Macouria conduite par le 6eme adjoint au Maire, Claude R., délégué à l’éducation et membre de la commission culture, a confié à l’invité, une lettre d’information destinée à  son Excellence Marc Vizir, Ambassadeur de France près le Bénin.

L’objectif de la séance est de partager avec Marcel Zounon, président de l’association Towara partenaire de l’Orcg les projets en cours avec Grand-Popo, dans une logique de préparation du terrain. En effet, l’idée du jumelage de Macouria et Grand-Popo est née des  voyages au Bénin du Professeur Monique Blerald. Elle l’a portée vers les autorités de sa ville de résidence. Celles-ci ont favorablement accueilli sa proposition, l’ont étudiée puis l’ont actée à la délibération du conseil communal de décembre 2021. Selon Synthia Sully Chargée des affaires culturelles et de cette coopération, la Ville de Macouria a notifié le jumelage officiel en début d’année 2022 aux autorités de Grand-Popo. Sans tarder, des projets sportifs sont initiés, notamment la natation et d’autres sports halieutiques en faveur des deux villes. En effet, l’eau est très présente à Macouria comme à Grand-Popo. Mais elle n’est pas pour autant exploiter en termes de développement économique et d’attractivité touristique. Macouria s’appuie sur une opportunité de financement de projets sportifs que lui offre le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, pour valoriser ses échanges sportifs entre les deux communes en 2022 et 2023.

Un séjour au Bénin fin novembre

Une délégation de Macouria séjournera au Bénin du 28 novembre au 3 décembre  prochain. Animer le jumelage entre Macouria et Grand-Popo est la priorité de ce séjour. Il sera inscrit dans cet agenda, une visite de travail entre autorités communales mais aussi une visite de terrain et des potentialités d’accueil des infrastructures sportives annoncées. Une immersion touristique n’est pas exclue de cette première descente officielle de Macouria, une des  communes guyanaises, bastion d’une panoplie d’afro descendants.

Bien d’autres projets connexes émanent de la ville de Macouria pour impacter le Bénin. Dans le domaine de l’agronomie, le projet Songhaï de Porto-Novo ainsi que d’autres centres agro-pastoraux du Benin sont convoités par le Lycée agricole de Matiti à Macouria pour accueillir une immersion professionnelle de ses apprenants en guise de stage. C’est l’idée de l’élue communale Rose Daniel, trente ans de carrière d’enseignante d’horticulture et d’agronomie, 9eme Adjointe au Maire de la commission agriculture, économie et emploi de la commune de Macouria. Plusieurs fois de passages au Bénin, Rose Daniel reste sidérée par le projet Songhaï. Elle pense qu’il doit faire école et compte réaliser pour ses apprenants ce rêve d’ici 2024 afin de susciter une éventuelle contagion de l’exemple en Guyane.

Sur le plan artistique, une troupe de danse traditionnelle de Macouria est déjà invitée en juillet 2023 au festival de danses qu’organise le béninois Gilbert Akuesson dans les collines à Dassa. En préludes à la descente du groupe guyanais au Benin, sa responsable Vero Mariana fera une prospection du terrain courant décembre en vue de préparer l’arrivée de sa troupe en juillet 2023. 


Marcel Zounon a fait savoir son soutien aux différents projets portés par Macouria pour leur avancement. Il a promis transmettre à Son Excellence Marc Vizir, Ambassadeur de France près le Bénin et au maire de Grand-Popo leurs messages respectifs. La séance s’est achevée par une photo de famille et une remise de cadeau symbolique à l’hôte par la mairie de Macouria.

 

Happy Sylvestre GOUDOU

 

lundi 17 octobre 2022

Le Carnaval guyanais et le Touloulou objet d'inscription à l'Unesco

Inscription du Carnaval et son Touloulou à l’Unesco

L’Observatoire régional du carnaval guyanais fait la demande officielle

Sous l’égide de sa présidente Professeur Monique Blerald, l’Observatoire régional du carnaval guyanais (Orcg) en partenariat avec le Laboratoire Minea (Migration, interculturalité et éducation en Amazonie) de l’Université et la Collectivité territoriale de Guyane, a procédé à la remise officielle de sa demande de candidature à l’inscription du carnaval guyanais et son personnage Touloulou dans le Registre des bonnes pratiques de la Convention 2003 de l’Unesco. La demande est remise au directeur de la culture de la jeunesse et Sports Cyril Goyer (son adjoint Johny Malarme aussi présent) qui a promis la transmettre à la ministre de la culture et de la communication de France. C’était lors de la cérémonie de clôture des deuxièmes assises internationales du carnaval guyanais, organisées autour du thème « Carnaval et santé », à l’Ensemble culturel régional (Encre) à Cayenne le 1er octobre 2022. Plusieurs personnalités politico-administratives, scientifiques et professionnelles ont répondu présentes à l’invitation de l’observatoire et de l’Université. Le Parrain de ces 2èmes assises a nom Marcel Zounon, président de l’association Towara, Ong accréditée N°90346 à l’Unesco pour les fonctions consultatives du Pci, représentant le secteur Afrique au Conseil international des organisations de festivals de folklores et d’arts traditionnels (Cioff),

En présence de plusieurs personnalités, le Professeur Monique Blerald et le comité d’organisation des deuxièmes assises du carnaval guyanais, ont acté leur engagement à inscrire le Carnaval guyanais et son masque emblématique Le Touloulou, sur la liste de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Pci) dans le registre des bonnes pratiques de la Convention 2003. Cet acte officiel vient après l’étape de reconnaissance en 2017 du carnaval guyanais comme élément du patrimoine national français. Le processus une fois lancé, est irréversible, dira Monique Blerald, même si la suite du parcours s’annonce laborieuse. Avec détermination et l’onction de la France comme Etat-partie, le bout du tunnel sera atteint d’ici 2025. Pour y parvenir, il faut acquérir l’adhésion de toutes les communautés guyanaises à la cause du Carnaval, réaliser des activités et projets de transmission du carnaval  avec et pour la jeunesse afin d’en assurer une bonne transmission.

Enquête de l’Adhésion des Communautés


Apatou chez Lamourai, leader traditionnel                                 Maiman chez le chef coutumier 

L’observatoire régional du carnaval guyanais (Orcg) conscient de la tâche à  accomplir dans le processus de sauvegarde du carnaval et de son Touloulou, a entrepris sans tarder, une tournée vers les communautés Businenge du bord du fleuve Maroni. Avec l’efficace médiation du Président du Grand Conseil Coutumier Bruno Apouyou, la délégation accèdera aux Capitaines et chefs coutumiers Businenge de Maiman et au leader traditionnel Lamourai  dans la commune d’Apatou. L’objectif est d’informer ces communautés sœurs aux Créoles sur l’enjeu de l’inscription du Carnaval comme un élément du patrimoine immatériel national qui se veut inclusif sans couleurs politiques, ni assertions culturelles, identitaires et religieuses contradictoires. L’adhésion de toutes les communautés à la sauvegarde du Carnaval guyanais et son personnage Touloulou est une condition sine qua non pour la réussite du dossier d’inscription. A Maiman comme à Apatou, les communautés Businenge ont reçu avec cœur le message d’information et de sensibilisation porté par les membres de l’Orcg appuyés par la présence de leur hôte Marcel Zounon délégué du secteur Afrique au Cioff, un partenaire de l’Unesco. Elles ont accordé leurs bénédictions (par la pratique de rituels symboliques significatifs faits d’eau et de rhum) et confirmé leur pleine adhésion à cette noble cause qui revêt un acte majeur de sauvegarde du Carnaval en faveur de toute la Guyane. 

Des Conférences et rencontres itinérantes

Marcel Zounon face au public du Ciap                                                    Après la conférence à l'UG


public de Saint-Laurent & Mana

Les deuxièmes assises ont été meublées de plusieurs communications, sous-thèmes de la thématique « carnaval et santé » dans la salle de spectacle de l’Encre les 30 septembre et 01 octobre 2022. Elles se sont élargies aux conférences données par Marcel Zounon sur le thème « Masques et divinités du Bénin, de la transposition du patrimoine cultuel à la scène du spectacle. » Grâce au Laboratoire Minea de l’Université de Guyane (Ug) et sa directrice Mylène Danglades, Marcel Zounon s’est entretenu avec le monde universitaire et les béninois de la diaspora autour de ce thème dans l’Amphi A le 3 octobre avec succès. Le 4 octobre, il a animé une séance avec les étudiants en Licence patrimoine et lettres de l’Ug dans le cours du Professeur Blerald. Les échanges se sont articulés autour des notions du patrimoine culturel.

Marcel Zounon s’est acquitté du même exercice, sur le même thème, dans la Commune de Mana le 5 octobre 2022, à la bibliothèque de la ville sous l’égide de son responsable Remy Aubert, promoteur du festival international du livre, cadre dans lequel s’inscrit cette activité. Rémy Aubert est aussi promoteur du festival international de contes de la ville de Mana.

A Saint-Laurent du Maroni, ce fut l’apothéose grâce à l"accueil et l'hospitalité réservés par Mme le maire Sophie Charles qui a délégué les deux élues municipales Barbara Bartebin conseillère Patrimoine-tourisme et Renée Lise Briquet la conseillère culture pour la coordination et le suivi. En effet, la conférence tenue au Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (Ciap) le 6 octobre, au cœur des bagnes du camp de la transportation, a regroupé plusieurs africains résidants en Guyane, des brésiliens et Saint-Laurentins qui ne pouvaient camoufler leur engouement et curiosité afférents audit thème lié en partie au vodoun. Une visite guidée grâce à  la médiation de Dame Tania Saint-Aimé cheffe service  archives et collections, a agrémenté les 72heures passées dans la ville. Une séance de travail axé sur la sauvegarde du Jé-Farine (un Touloulou atypique) s’est voulue un partage d’expériences avec l’association des Jé-farine de Saint-Laurent et son président Philippe Thomas, concepteur doué et une griffe singulière  des corniches du Jé-farine, rejoint par son vice-président Gilbert Sainte-Luce (un ancien Jé-farine) qui est un élu communal. C’est la somptueuse salle rouge multimédia  Micro-folie du Ciap qui a servi de cadre pour cette séance symbolique inscrite dans le processus d’information, de sensibilisation et d’adhésion des communautés qui pratiquent le carnaval (et le Touloulou), pour son inscription à l’Unesco. La fin de la tournée dans l’Ouest sera marquée par la rencontre avec les étudiants du Surinam et leurs enseignants concernés partenaires. Des échanges fructueux autour d’images  témoins sur quelques masques et divinités béninois, le carnaval guyanais vécu par les surinamiens, le partage des contes créoles et béninois,  avec les étudiants venus de l’Université du Surinam ont conclu en beauté les activités inscrites à Saint-Laurent du Maroni le 7 octobre.

 Mme Blerald présidente de l’Orcg a manifesté son satisfecit total pour la réussite des activités diverses. Au nom de l’observatoire, elle a  insisté sur ses remerciement à l’endroit du comité local de Saint-Laurent dynamique grâce à la partition jouée par dame Tania Saint-Aimé cheffe du service des archives et des collections et toute la direction du patrimoine culturel. Elle n’a pas oublié ses gratitudes vis-à-vis de l’Inspe représenté par sa directrice Sonia Francius. Ses gratitudes vont également à l’endroit des Mairies de Cayenne, de Sinnamary, de Remire-Montjoly, de  Macouria, de Matoury, et à la Cacl qui a spécialement attribué un véhicule de luxe à la délégation du Benin, de Saint-Laurent du Maroni avec sa Mairestre Mme Sophie Charles et le conseil municipal, de la ville de Mana, l’Université de Guyane et son Président Antoine Primerose, ainsi que le Laboratoire Minea, Mme Blerald reste aussi reconnaissante vis-à-vis du recteur de l’académie de Guyane Philippe Dulbeco, du Vice-président Emmanuel Prince, chargé de la culture à la Collectivité Territoriale de Guyane qui ont témoigné par leur présence effective aux assises leur soutien,  Quant aux autres partenaires associés aux activités des deuxièmes assises du carnaval dans l’Ouest, ils ont eu droit à un témoignage publique de gratitudes. Il s’agit notamment de la Communautés des communes de l’ouest guyanais (Ccog). Selon la Présidente de l’Orcg, la Ccog a gracieusement mis à disposition une pirogue motorisée conduite en 4h de navigation par l’expérimenté Abolo en aller-retour sur le fleuve Maroni, Saint-Laurent – Apatou via Maiman, avec l’équipe de reportage de Guyane Première et le documentaire sur la participation de l’observatoire au Feridama 2019.  Enfin satisfecit doit être décerné aux membres de l’Observatoire régional du carnaval guyanais, majoritairement constitué de braves dames « Des Amazones » (Alberte, Cathia, Yolande, Maude, Cécile la doctorante, Mylène, Kylian et parents alliés), qui gravitent autour de leur Présidente Monique Blerald et le Vice-président Brunel Boutrin.

 

Happy Sylvestre GOUDOU